DANSES SOCIALES URBAINES & TRADITIONNELLES AFRICAINES

Les danses traditionnelles sont, par essence, sociales. Les danses urbaines, issues de processus de déplacements de population vers les métropoles, poursuivent le rôle social des danses traditionnelles au sein de communautés cosmopolites. Dans chaque territoire, à chaque époque, les danses sociales urbaines reflètent la manière dont les différents composants d’une population cohabitent.

À l’occasion d’une résidence de création pour le solo [Superstrat[, la chorégraphe Anne Nguyen interroge Mark-Wilfried Kouadio, danseur africain urbain et traditionnel, sur son parcours et sur les dynamiques de territoires et de transmission qui façonnent les danses sociales urbaines africaines.

Le solo [Superstrat[ explore le lien entre les racines ancestrales de la danse et de la musique et le patrimoine de la diaspora afro-américaine. Le solo raconte la mémoire du corps, entre voyage initiatique et parcours migratoire. Par la danse et par le chant, il nous fait voyager à travers les rythmes, les époques et les gestuelles, nous ramenant au langage ancestral du corps, à sa capacité de réinvention perpétuelle et à ses symboliques universelles. Le terme « superstrat » désigne les traces laissées dans une langue par une autre langue. En offrant une interprétation africaine de l’héritage afro-américain, [Superstrat[ porte un regard sur la manière dont les pratiques sociales ancestrales de la danse ressurgissent, sont transfigurées et disséminées, nous invite à examiner notre relation aux cultures issues de l’immigration et à explorer différents accords possibles entre tradition et modernité.

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